Hormis pour les plus braves, ou les plus insomniaques, regarder le Super bowl en France relève d’une curieuse folie ou d’une folle curiosité. Outre la non-compréhension de règles multiples, des arrêts de jeu à répétition et le très mauvais cadrage, les Européens voient dans ce sport un amalgame raté du rugby et du football. Pourtant, aux Etats-Unis où je réside, la perception est différente.
Les Ravens de Baltimore viennent de triompher contre les 49ers de San Francisco devant près de 111 millions de personnes aux USA et plus d’un milliard sur la planète. Les médias ont toujours couvert le sport mais avec l’apparition de la télévision et le début des retransmissions en direct, le sport est entré dans une nouvelle ère. Il est devenu un « fait social total » pour reprendre Marcel Mauss et a participé à l’avènement d’une mondialisation globalisante favorisant les points de connexion entre les peuples. Le sport a participé à l’occidentalisation du monde et a effacé de nombreuses pratiques typiques et locales. Le football, le basketball, le tennis se sont presque partout imposés. La présence américaine après-guerre au Japon fit du baseball le sport le plus pratiqué sur l’archipel !
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